Dans le cadre de notre parcours dans le
Surnaturel, qui a exploré, dans les dernières étapes, le rapport entre le
miracle et la
foi, nous ouvrons à présent une parenthèse qui nous permet de nous arrêter sur l’aspect particulier de l'inviolabilité de notre liberté humaine, qui ne se trouve jamais forcée par l'intervention de notre Père.
En restant dans cette perspective... et en revenant par exemple aux aspects fondamentaux du miracle que nous avons pris en compte dans l’étape
« Paroles "miraculeuses" dans le Nouveau Testament », nous pouvons en fait observer que :
a) Même si, en soi,
l'aspect ontologique du miracle [désigné par les termes “
erga” (œuvres transcendantes) et “
dynamis” (acte de puissance)] s’impose, parce que “l’extraordinaireté” des interventions divines (qui se manifestent d’une manière qui dépasse les capacités humaines et/ou “l’ordinarité” des événements) entraîne inévitablement l’étonnement qui est contenu dans l’étymologie du mot “
miracle” [du latin “
mirari”, (admirer, s’émerveiller)]... dans tous les cas, il reste de toute façon à l’être humain la liberté de croire, ou de ne pas croire.... c'est-à-dire de reconnaître de tels événements extraordinaires comme des interventions divines ou, au contraire, d’attribuer leur extraordinaireté au hasard, ou peut-être même à d’hypothétiques causes naturelles inconnues pour l’instant.
b) Encore plus clairement "subordonné" à la liberté humaine vient ensuite
l'aspect d’intentionnalité divine attribué au terme “
sēmeion” (signe), parce que le "message" que Dieu veut donner avec le miracle est simplement proposé à l’être humain, qui a la possibilité de le reconnaître, ou de l’ignorer.