Dans le Nouveau Testament, les principaux termes grecs utilisés pour désigner le miracle, sont “dynamis” (acte de puissance), “erga” (œuvres transcendantes), “teras” (prodige), “sēmeion” (signe).Comme nous l’avons déjà fait dans le post «Paroles "miraculeuses" dans la Bible hébraïque», dans ce cas aussi nous pouvons esquisser une distinction basique entre de telles “paroles miraculeuses” utilisées dans le Nouveau Testament, en prenant comme référence la classique tripartition qui identifie, dans le miracle biblique “un prodige religieux (aspect psychologique : point de vue du spectateur ou du témoin), une œuvre de puissance (aspect ontologique : point de vue de la cause qui le produit), un signe envoyé par Dieu (aspect sémiologique : compréhension d’intentionnalité)” (cf. Latourelle, R., Miracles de Jésus et théologie du miracle, Montréal, Ed. Bellarmin, 1986).
À l’aspect psychologique se rapporte le terme “teras” (prodige), se référant à ces faits insolites qui produisent étonnement et émerveillement dans l’être humain, et sont parfois également définis par les vocables grecs “thaumasia” (merveille) ou “paradoxa” (faits inattendus).
À l’aspect ontologique se rapportent les termes “dynamis” (acte de puissance) et “erga” (œuvre transcendante), qui se réfèrent aux actes par lesquels se trouve soulignée la causalité divine, mise en évidence par l’incapacité humaine de les accomplir. Des œuvres (erga) accomplies par le Père et par le Fils, c’est surtout l’évangéliste Jean qui en parle, tandis que des actes de puissance (dynamis), ce sont surtout les Synoptiques qui en parlent.
À l’aspect sémiologique se rapporte le terme “sēmeion” (signe), qui se réfère clairement à l’intention divine que le croyant est appelé à reconnaître dans les prodiges qui provoquent en lui étonnement et émerveillement, comme aussi dans les manifestations de puissance qui transcendent ses possibilités humaines.
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