Le Symbole "Christ dans l’homme", surplombant l'entrée du Temple d’Anima Universale dans le monastère de Leini (Turin) |
À la suite de cet événement dramatique, commence dans le Judaïsme une nouvelle phase dans laquelle la Shëkhināh, la présence divine, est reconnue essentiellement dans le don de la Tōrāh, l'Écriture Sacrée dont l’étude devient prioritaire même par rapport à la prière.
La destruction du Temple de Jérusalem a aussi un impact sur les premières communautés des chrétiens, parce que ceux-ci... pendant les quarante ans séparant l’an 30 apr. J.-C. (*) (année de la résurrection de Jésus) et le "fatidique" an 70 apr. J.-C.... avaient continué à fréquenter régulièrement le Lieu sacré hiérosolymite.
Après la destruction du Temple, ces chrétiens se trouvent de toute façon dans une situation complétement différente par rapport aux Juifs, parce que Jésus ressuscité s’est manifesté à ses disciples, et ce fait est la confirmation de ce qu’Il avait annoncé (Cf. Jn 2,22), c'est-à-dire que son Corps serait le “Nouveau Temple” (Cf. Jn 2,19-21).
Et voilà que dans ce Nouveau Temple les chrétiens “entrent” chaque fois qu’ils se réunissent communautairement pour la prière, durant laquelle ils rompent le pain en rappelant les paroles de leur Maître qui, lors de la Dernière Cène avait aussi dit : “Ceci est mon corps”... “faites ceci en mémoire de moi” (Lc 22,19).
En entrant ainsi en communion avec le Maître, et en apportant le fruit de cette divine communion dans les faits concrets de sa propre existence, le fidèle chrétien fait en sorte que son corps aussi devienne un "temple" à travers lequel la présence divine se manifeste à son prochain et, en ce sens, chaque croyant peut donc devenir une “pierre vive” de son ekklesia.
Ainsi, bien que s’avère aussi toujours nécessaire, évidemment, la construction architectonique du temple de pierre, afin que les fidèles puissent y célébrer le culte communautaire adressé au Seigneur, un tel temple matériel a sa raison d’être en tant que signe de cette présence divine que les fidèles sont appelés à rencontrer cultuellement, pour pouvoir ensuite L’apporter et en témoigner, aussi dans la réalité quotidienne de leur existence.
C’est dans cette perspective que se réalisent, pour le croyant, les paroles du Jésus johannique: “ Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui ” (Jn.14,23).
C’est ce qui se passe en ceux qui montrent qu'ils "observent" la Parole dans les faits concrets d’une vie orientée vers le bien et le bien-être des autres et, au moment où la présence divine fait sa demeure chez eux, ils deviennent eux-mêmes temple de “Christ dans l’homme”.
Un Darshan de Swami Roberto dans le Temple Sacré d’Anima Universale |
Ainsi, même le prochain devient le temple dans lequel “adorer le Père en esprit et en vérité” (Cf. Jn 4,23-24).
P.S. - “Pistes” d’approfondissement :
- Sur mon blog “Journal d’un moine, disciple de Swami Roberto”: “Question vitale” (*), “L'ex-chaînon manquant”, “Christ... Vie cosmique”, “9 avril de l'an 30 ap.J.-C.” (*)
- Sur mon blog (en italien) “Sui sentieri del Vangelo di Giovanni”: - “Gv 4,23”, “Gv 4,24”, “Gv 14,23”
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